10 juin 2007

Bientôt ce 24 Juin 2007

Voici venu ce terrible mois de Juin, où on revit tout, où on se souvient de ses moments douloureux qu'on a passé, où on suffoque...

Ma douleur est si intense en ce mois que je "déteste". Je stresse à l'approche de ce 24 Juin, et en se souvenent de tout qui s'est passé, il ya presque un an, je ne peux m'empêcher de pleurer, de sentir le feu en moi qui me brûle le coeur.

Parfois, je me mets devant la photo de Papa et je lui parle. Jusuqu'à ce jour-là, je n'arrive pas à "croire" que mon Père est mort. Mon cerveau refuse d'admettre cette idée et le fait de le sentir toujours avec moi augmente ma douleur. Tout le monde me voit sourire, mais personne ne voit mon coeur pleurer, mais à Papa je raconte tout, et je suis sûre qu'il voit tout...

Je pense à ce que je pourrai faire ce jour du 24 Juin 2007...Surement me blottir dans un coin de ma chambre et surveiller la montre: A 10h, il est encore vivant. Puis, le voilà qui sort de la Faculté à 11h15min, le voilà qui roule...Il arrive à ce boulevard de Marrakech et il stationne sa voiture, il descend...A 11h30min, voilà venue la moto qui va lui finir ses jours...Le voilà qu'il sent la douleur des coups...Le voilà "mort"!!!
Vous vous imaginez la douleur qu'on ressentira en pensant à tout cela??

J'ai souvent voulu le faire, mais j'avais trop peur...J'ai préféré me taire, ça se guerrit...Ce n'est qu'une maladie, c'est un geste de lâcheté!! Je veux fuir, ne plus souffrir, m'enfermer dans ma bulle...L'envie de mourir...Car cette vie ne me plaît plus, car je n'ai de goût à rien, car cette vie m'a enlevé l'être le plus chéri!! Mais avant tout, je pense à ma mère, a ma famille. Comment réagiraient-ils?? Ils ne le supporteraient pas... Alors la seule solution c'est de rester là, dans cette vie, à supporter les conneries et les souffrances...Heureusement que tout cela m'inspire, et heureusement que Dieu m'a donné ce don d'écrire, sinon j'aurai "explosé"!! Alors j'écris mes idées, mes sentiments sur du papier, je vide mon esprit, pour ne pas m'envoler. Mon être se libère et mes bras sont intactes...

Combien je n'arrêterai pas d'écrire ce jour du 24 Juin 2007, combien je vais pleurer et souffrir, penser et repenser...
Tu nous manques Papa!!!

Ghita.

03 juin 2007

Il y a déjà presque un an....


Jaouad, j’ai eu un fils, il est aujourd’hui âgé d’un peu plus de cinq mois et je rentre prochainement au pays pour le présenter à la famille. Il faut que tu saches que même si nous comptons célébrer la naissance de mon fils, je garde en mois ton deuil. Aussi, je comprends bien que certains membres de ma famille ne pourront pas encore supporter des événements festifs. Mon cœur est avec eux et je leur présente d’avance mes plus plates excuses. Mon retour au Maroc sera difficile et j'appréhende la dure réalité de ne pas te voir.

En plus, un an après, à l'approche de la date du décès de mon frère Jaouad les sentiments se bousculent, ma tête semble plongée dans un vertige infini, mon cœur est serré et ma rage n'a pas, à ce jour, été calmée...


Aujourd'hui, je souhaite lancer un appel à toutes les personnes ayant connu Jaouad CHERQAOUI de près ou de loin. Je souhaite vivement que chaque année à l'approche du 24 juin soit organisée soit sur le Net, soit à Marrakech une commémoration de cet Homme qui nous manque énormément. Cet Homme qui a tant donné aux autres sans jamais attendre de retour. Cet ami qui a toujours été à l'écoute des autres. Ce confident auprès duquel on a toujours trouvé un moment de sérénité.


Oui Jaouad a tant donné dans sa vie qu'il mérite de ne jamais être oublié...

C'est aussi l'occasion d'attirer les médias sur d'une part, l'insécurité routière et, d'autre part, la position de la justice envers celui qui nous a fauché notre cher bien aimé Jaouad.
C'est aussi l'occasion de dire qu'il n'y a pas eu de personnes assez courageuses pour venir témoigner au sujet de l'accident. Un flou règne à ce jour. C'est donc un appel à témoin que je lance. Je ne veux absolument pas rouvrir une plaie mais aider notre famille à faire son deuil.

Jaouad a laissé derrière lui trois ravissantes et intelligentes jeunes filles et une épouse qui comptait beaucoup pour Jaouad. Une épouse forte pleine d’amour. Nombreuses ont été mes discussions nocturnes avec Jaouad où il m'exprimait à quel point il aimait son épouse. Il n'hésitait de me dire que c'est grâce à elle qu'il persévérait à décrocher son Doctorat. Oui cette thèse qu'il avait finalement bouclée en ce mois de juin 2006 et qu'il s'apprêtait à imprimer ce 24 juin 2006 quand cette moto le faucha quand il traversait la rue. C’est ce moment de la vie de Jaouad pour lequel il n’y a aucune trace. Je m’obstine à vouloir comprendre et je suis persuadé que je ne demande pas l’impossible.


Mobilisez vous pour éclaircir ce mystère.


Merci d’avance à toutes les lectrices et tous les lecteurs de ce blog de faire suivre son adresse
http://jaouad-cherqaoui.blogspot.com/
à leur entourage.

Je compte sur votre esprit imaginatif de solidarité et votre respect envers l’Homme Jaouad.


Jallal